Peut-être en a-ton parlé par ailleurs ? en tout cas, pour tous les amoureux de cet auteur, voici un ouvrage à sortir au mois de juin :
Monographie de Jean RAY
Monographie de Jean RAY
Miam.... Je vais me le procurer, celui-là !
Par contre bonjour l'article et sa "première monographie" consacrée à Jean Ray. Et le Cahier de l'Herne, alors, c'est quoi ??????
Par contre bonjour l'article et sa "première monographie" consacrée à Jean Ray. Et le Cahier de l'Herne, alors, c'est quoi ??????
Monographie de Jean RAY
Ouais, comme d'hab, les journaleux ne connaissent pas trop leurs sujets.
Par exemple quand ils disent que Jean Ray est l'auteur belge le plus traduit dans le monde avec Simenon, on peut en douter, ne serait-ce qu'avec H. Vernes, Hergé, etc...
Mais enfin ce qui compte c'est l'info, après on relativise...
Par exemple quand ils disent que Jean Ray est l'auteur belge le plus traduit dans le monde avec Simenon, on peut en douter, ne serait-ce qu'avec H. Vernes, Hergé, etc...
Mais enfin ce qui compte c'est l'info, après on relativise...
- lagon requin
- Marabout Géant
- Messages : 14199
- Enregistré le : dim. 12 juil. 2009 02:00
Monographie de Jean RAY
Comme tu dis on relative
je rêve d'un train très grand où la paix voyage avec tous les enfants et que nous puissions voir les spectacles de l'amour où on nous donne de l'affection.
Erika Johana Quintero ,14 ans
Erika Johana Quintero ,14 ans
- aristide hergé
- Marabout Géant
- Messages : 17549
- Enregistré le : sam. 11 juil. 2009 02:00
- Localisation : Cherchez l'anagramme ...
Monographie de Jean RAY
Merci de l'info, Serge ! C'est bien noté pour juin
"Le patriotisme, c'est d'abord l'amour des siens. Le nationalisme, c'est d'abord la haine des autres" (Romain Gary)
- Boy
- Marabout Collection
- Messages : 7429
- Enregistré le : mer. 15 juil. 2009 02:00
- Localisation : Arcachon
Monographie de Jean RAY
Article trouvé sur le site de "Valeurs Actuelles"...
Fantastique. Une monographie du romancier disparu en 1964.
Jean Ray, l’Edgar Poe belge
Salsa Bertin le jeudi, 26/08/2010
dans Actualités
Dans la Belgique de la première moitié du XXe siècle, la littérature populaire était très abondante, avec déjà une tradition fantastique liée au folklore. C’est Jean Ray qui ouvrit la voie du fantastique pur, conférant au genre ses lettres de noblesse. Arnaud Huftier lui consacre aujourd’hui une somme, offrant une excellente occasion de découvrir un écrivain francophone majeur mais qui demeure méconnu.
Le « pieux Marabout et son prophète » (son éditeur) ont sorti Jean Ray d’un anonymat dont il chercha toute sa vie à se défaire. Car le père de Harry Dickson, auteur des Contes du whisky, du Grand Nocturne ou de la Cité de l’indicible peur, journaliste prolifique, ami de Van Herp, d’Henri Vernes – le créateur de Bob Morane –, qui l’a introduit en France, ou de Thomas Owen, son disciple… s’est bâti une légende d’aventurier si bien ficelée qu’elle en a occulté l’écrivain.
Il faut l’entendre sur France Culture, dans les années 1960, évoquant son passé de loup de mer, de contrebandier, de dompteur de lions, de coupeur de têtes en Chine, de capitaine d’un vaisseau pirate… Pas un mot de vrai ! Il faut aussi lire ses descriptions d’une Angleterre dont il est amoureux mais qu’il n’a jamais vue. Cet aventurier ne dépassa guère les Pays-Bas et l’Allemagne et ne connut d’aventures que celle de ses romans et de la prison de Gand.
Il s’est agi de masquer ainsi sa disparition pendant quatre ans pour malversations financières causées par son désir de gagner plus d’argent afin d’asseoir sa carrière littéraire. Alors qu’on l’imagine aux quatre coins du monde, Jean Ray a pris ses quartiers dans la prison de Gand, séjour profitable s’il en est, car il y écrit et peaufine l’une des trouvailles clés de son oeuvre : la sensation d’enfermement, la distorsion spatio-temporelle…
Ce séjour inavouable lui donne l’habitude de masquer la réalité, opérant ainsi une confusion entre sa vie et son écriture. Jean Ray refuse le conventionnel de son existence et ne l’admet pas plus dans ses écrits ; il se plaît à bouleverser l’ordre du monde et ne recule pas devant l’imposture. L’homme, de son vrai nom Raymond De Kremer, multiplie les pseudonymes, John Flanders et Jean Ray étant les plus connus. Sur tous les plans, il aime à apporter le trouble et n’hésite pas à le revendiquer.
L’ombre de la double identité plane sur la vie et sur l’œuvre de ce Belge à la fois francophone et néerlandophone depuis l’enfance et donne naissance à une oeuvre partagée entre ces deux langues.
En flamand, il écrit notamment des œuvres destinées à la jeunesse dont il cherche à parfaire l’éducation rangée par des “récits séditieux” qui la préparent aux lectures adultes.
Auteur d’aventures, il refuse la veine du roman psychologique à la Gide au profit du récit à l’état pur. Il s’impose surtout en tant que maître d’un fantastique moderne, fondé sur l’indétermination, dont l’un des personnages se transforme en araignée à la suite d’une malédiction, ou encore avec la figure de ce jouisseur dont l’unique but de “pèlerinage terrestre” est de se remplir la panse au restaurant, puni avec une choucroute infernale ne cessant de flamber.
Comme l’a écrit Robert Poulet à propos du Grand Nocturne : « Les sentiments qui enveloppent [ces récits] viennent tout droit du roman noir. » Jean Ray excelle dans la description de la Flandre grise, avec ses ports et ses docks sinistres, ses bars mal famés, ses auberges borgnes et ses « ruelles ténébreuses » (titre de l’une de ses nouvelles)… Le choix du fantastique traduit son malaise et sa propre indétermination.
Même si la terreur est une fin en soi dans l’univers de Jean Ray, la critique d’un monde bourgeois se profile d’œuvre en œuvre, jusqu’au roman qui peut se lire tel un aboutissement : Malpertuis, récit de la fin des dieux de l’Olympe, enfermés dans des enveloppes mortelles et qui, embourgeoisés de force, mourront lentement d’une ignominieuse agonie.
Enfin, on ne peut quitter le maître du roman belge sans goûter à l’un de ses plus fameux recueils. Un peu dans la veine d’Alcools, d’Apollinaire, sa description d’un divin breuvage et des excès qu’il entraîne restera un morceau d’anthologie, tant ces Contes du whisky retranscrivent avec précision et poésie l’alchimie créée par le nectar ; car « le whisky boit les ténèbres. » Salsa Bertin
Photo : Orson Welles interprétant le rôle de Cassave dans une adaptation de Malpertuis
Jean Ray, d’Arnaud Huftier, Encrage, 758 pages, 60 €.
Photo © SIPA
Fantastique. Une monographie du romancier disparu en 1964.
Jean Ray, l’Edgar Poe belge
Salsa Bertin le jeudi, 26/08/2010
dans Actualités
Dans la Belgique de la première moitié du XXe siècle, la littérature populaire était très abondante, avec déjà une tradition fantastique liée au folklore. C’est Jean Ray qui ouvrit la voie du fantastique pur, conférant au genre ses lettres de noblesse. Arnaud Huftier lui consacre aujourd’hui une somme, offrant une excellente occasion de découvrir un écrivain francophone majeur mais qui demeure méconnu.
Le « pieux Marabout et son prophète » (son éditeur) ont sorti Jean Ray d’un anonymat dont il chercha toute sa vie à se défaire. Car le père de Harry Dickson, auteur des Contes du whisky, du Grand Nocturne ou de la Cité de l’indicible peur, journaliste prolifique, ami de Van Herp, d’Henri Vernes – le créateur de Bob Morane –, qui l’a introduit en France, ou de Thomas Owen, son disciple… s’est bâti une légende d’aventurier si bien ficelée qu’elle en a occulté l’écrivain.
Il faut l’entendre sur France Culture, dans les années 1960, évoquant son passé de loup de mer, de contrebandier, de dompteur de lions, de coupeur de têtes en Chine, de capitaine d’un vaisseau pirate… Pas un mot de vrai ! Il faut aussi lire ses descriptions d’une Angleterre dont il est amoureux mais qu’il n’a jamais vue. Cet aventurier ne dépassa guère les Pays-Bas et l’Allemagne et ne connut d’aventures que celle de ses romans et de la prison de Gand.
Il s’est agi de masquer ainsi sa disparition pendant quatre ans pour malversations financières causées par son désir de gagner plus d’argent afin d’asseoir sa carrière littéraire. Alors qu’on l’imagine aux quatre coins du monde, Jean Ray a pris ses quartiers dans la prison de Gand, séjour profitable s’il en est, car il y écrit et peaufine l’une des trouvailles clés de son oeuvre : la sensation d’enfermement, la distorsion spatio-temporelle…
Ce séjour inavouable lui donne l’habitude de masquer la réalité, opérant ainsi une confusion entre sa vie et son écriture. Jean Ray refuse le conventionnel de son existence et ne l’admet pas plus dans ses écrits ; il se plaît à bouleverser l’ordre du monde et ne recule pas devant l’imposture. L’homme, de son vrai nom Raymond De Kremer, multiplie les pseudonymes, John Flanders et Jean Ray étant les plus connus. Sur tous les plans, il aime à apporter le trouble et n’hésite pas à le revendiquer.
L’ombre de la double identité plane sur la vie et sur l’œuvre de ce Belge à la fois francophone et néerlandophone depuis l’enfance et donne naissance à une oeuvre partagée entre ces deux langues.
En flamand, il écrit notamment des œuvres destinées à la jeunesse dont il cherche à parfaire l’éducation rangée par des “récits séditieux” qui la préparent aux lectures adultes.
Auteur d’aventures, il refuse la veine du roman psychologique à la Gide au profit du récit à l’état pur. Il s’impose surtout en tant que maître d’un fantastique moderne, fondé sur l’indétermination, dont l’un des personnages se transforme en araignée à la suite d’une malédiction, ou encore avec la figure de ce jouisseur dont l’unique but de “pèlerinage terrestre” est de se remplir la panse au restaurant, puni avec une choucroute infernale ne cessant de flamber.
Comme l’a écrit Robert Poulet à propos du Grand Nocturne : « Les sentiments qui enveloppent [ces récits] viennent tout droit du roman noir. » Jean Ray excelle dans la description de la Flandre grise, avec ses ports et ses docks sinistres, ses bars mal famés, ses auberges borgnes et ses « ruelles ténébreuses » (titre de l’une de ses nouvelles)… Le choix du fantastique traduit son malaise et sa propre indétermination.
Même si la terreur est une fin en soi dans l’univers de Jean Ray, la critique d’un monde bourgeois se profile d’œuvre en œuvre, jusqu’au roman qui peut se lire tel un aboutissement : Malpertuis, récit de la fin des dieux de l’Olympe, enfermés dans des enveloppes mortelles et qui, embourgeoisés de force, mourront lentement d’une ignominieuse agonie.
Enfin, on ne peut quitter le maître du roman belge sans goûter à l’un de ses plus fameux recueils. Un peu dans la veine d’Alcools, d’Apollinaire, sa description d’un divin breuvage et des excès qu’il entraîne restera un morceau d’anthologie, tant ces Contes du whisky retranscrivent avec précision et poésie l’alchimie créée par le nectar ; car « le whisky boit les ténèbres. » Salsa Bertin
Photo : Orson Welles interprétant le rôle de Cassave dans une adaptation de Malpertuis
Jean Ray, d’Arnaud Huftier, Encrage, 758 pages, 60 €.
Photo © SIPA
"La montagne, couverte d'une jungle épaisse semblable à un tapis de caoutchouc mousse, glissa sous le ventre brillant du Mitchell... Et tout à commencé.
- aristide hergé
- Marabout Géant
- Messages : 17549
- Enregistré le : sam. 11 juil. 2009 02:00
- Localisation : Cherchez l'anagramme ...
Monographie de Jean RAY
J'ai commandé et reçu ce (beau) livre : mais c'est un boulot impressionnant et, je l'avoue, je n'ai pas encore trouvé le temps de me plonger dedans !
J'espère pouvoir le faire aux mauvais jours ...
J'espère pouvoir le faire aux mauvais jours ...
"Le patriotisme, c'est d'abord l'amour des siens. Le nationalisme, c'est d'abord la haine des autres" (Romain Gary)