Le Lieutenant John Kennedy
Michel Duino
MJ n° 245 - 1963
Couverture : Pierre Joubert - Encore une couverture parlante de Pierre Joubert...
Illustrations : photos d'époque de JFK et une carte de la Mer de Corail
Marabout-chercheur : Memento Kennedy

Michel Duino raconte, sous forme de roman, un épisode de la guerre du Pacifique, en Mer de Corail, conflit auquel a participé le jeune John Fitzgerald Kennedy, commandant d'une vedette rapide d'intervention. Son bâtiment fut coupé en deux par un navire japonais. L'équipage réfugié sur une île des Salomon, stimulé, malgré les souffrances, par l'optimisme de son capitaine et futur président, finira par être recueilli par les forces américaines. Le livre met en avant la bravoure, le courage de ces hommes, dont certains très mal en point mais d'un courage extraordinaire, considérés comme perdus par l'amirauté et qui devront leur survie à une ténacité exemplaire.
Pour la génération qu'on a appelée le "baby boom" d'après-guerre dont je fais partie, l'élection de John Kennedy à la présidence des U.S.A. en 1961 fut un jour de joie. Nos parents nous en parlaient avec bonheur et nous ne pouvions qu'aimer et admirer cet homme jeune qui nous paraissait plus proche que ses prédécesseurs. La jeunesse, un style nouveau et glamour venait de faire son entrée à la Maison Blanche. D'autant plus qu'autour de nous, de moi en tous cas, personne n'aimait son concurrent Nixon qui avait coopéré à cette sinistre époque du McCartisme et sa chasse aux sorcières.
Kennedy c'était autre chose. Nous glorifiions son acte de bravoure durant la guerre et il représentait dans toutes leurs espérances ces années soixante débutantes, lorsque la réalisation de tous les rêves semblait possible.
Ce ne fut pas simple pour lui, l'époque était compliquée politiquement, les deux blocs, est et ouest, se faisant face. Il dut encaisser l'affaire du mur de Berlin. Et puis, les Soviétiques ayant envoyé des missiles pour les installer à Cuba, le monde fut à un moment à deux doigts d'une troisième guerre mondiale. Pourtant le jeune président tint bon et les navires de Krouchtchev finirent par faire demi-tour... John Kennedy et son frère Bob furent aussi des artisans de la lutte pour l'intégration et le respect des droits des Afro-américains et c'était encore une chose qui nous faisait aimer ce président pas comme les autres...
Et cela, jusqu'à ce 22 novembre 1963 de sinistre mémoire... Je suppose que tous ceux qui ont connu ce drame de l'assassinat de John Kennedy se souviennent encore de ce qu'ils faisaient lorsque la nouvelle est tombée. Je regardais la télévision avec mes parents, c'était un vendredi soir et une immense tristesse, une terrible incompréhension, une grande colère nous est venue. Le lendemain - nous allions encore en cours le samedi matin - on ne parlait pratiquement que de ce drame dans la cour de récréation de l'athénée que je fréquentais...
En assassinant cet homme, un acte d'une lâcheté abjecte, on avait tué un être humain, un grand homme, un espoir...
On avait détruit le rêve...
https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Fitzgerald_Kennedy
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mur_de_Berlin
https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_des ... es_de_Cuba