Un livre ...
- Guy Bonnardeaux
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- Localisation : In A Yellow Submarine on its way to Strawberry Fields, I Imagine ..
Un livre ...
L’Ombre du vent
par Carlos Ruiz Zafon
Barcelone.
Daniel Sempere, fils de libraire et narrateur devient un jour l’admirateur inconditionnel d’un écrivain obscur, méconnu et pianiste de bordel, Julian Carax, un homme qui des années auparavant avait quitté la Catalogne pour Paris en espérant y vivre un amour impossible. La passion de Daniel pour le romancier est née à la lecture d’un livre choisi une nuit dans le patrimoine du Cimetière des Livres Oubliés où comme cela se fait de génération en génération dans la famille, l’avait emmené son père.
Daniel est obsédé par Julian Carax, il veut tout connaître de sa vie, le pourquoi de l’exil … Il mène une enquête personnelle et remonte la filière, rencontre celles et ceux qui ont connu ou approché son idole, jusqu’à pratiquement s’identifier à lui et voir sa propre vie émaillée d’évènements semblables à ceux qui composent celle de Carax. Cette quête initiatique n’est pas sans danger, loin s’en faut tant ce passé est trouble ... Rien ne sera épargné au jeune homme jusqu’à la découverte du terrible secret qui se cache derrière l’histoire de Julian et l’épilogue inattendu du roman.
Un récit d’amour, d’amitié et de haine qui emmène le lecteur du début du XXème siècle à la guerre civile pour se terminer dans les ténèbres et la chape de plomb de l’Espagne franquiste… Le livre est très dur par moment ce qui n'empêche pas l’auteur d’y glisser des pages d’un humour particulier, on rit souvent des envolées lyriques, des phrases éloquentes, des situations cocasses, des métaphores et des citations dont il est riche.
L’ignoble Fumero et sa haine d’ enfant mal aimé devenu adolescent jaloux pour finir avec le temps en tueur sanguinaire tour à tour anar, communiste et personnage important du système Franco mis à part, l’histoire compte bien des personnages attachants : le délirant et courageux Fermin Romero de Torres anti-facho, tour à tour dirigeant dans la république légale défunte, SDF et ami protecteur de Daniel, grand amateur de citations imagées, de femmes replètes et de bonbons Sugus ; le doux père de Daniel et sa tristesse ; Miquel Moliner l’ami fidèle et généreux ; la belle Bea ou la mystérieuse Nuria Montfort …
J'ai beaucoup aimé ce roman que je viens de découvrir. Je vous le conseille.
Guy Bonnardeaux
----
L’Ombre du vent ( La sombra del viento ) de Carlos Ruiz Zafon, 2001
Ed. Grasset et Fasquelle, 2004 pour la traduction française.
Le Livre de Poche n° 30473, 2006, 636 pages, 8 €
par Carlos Ruiz Zafon
Barcelone.
Daniel Sempere, fils de libraire et narrateur devient un jour l’admirateur inconditionnel d’un écrivain obscur, méconnu et pianiste de bordel, Julian Carax, un homme qui des années auparavant avait quitté la Catalogne pour Paris en espérant y vivre un amour impossible. La passion de Daniel pour le romancier est née à la lecture d’un livre choisi une nuit dans le patrimoine du Cimetière des Livres Oubliés où comme cela se fait de génération en génération dans la famille, l’avait emmené son père.
Daniel est obsédé par Julian Carax, il veut tout connaître de sa vie, le pourquoi de l’exil … Il mène une enquête personnelle et remonte la filière, rencontre celles et ceux qui ont connu ou approché son idole, jusqu’à pratiquement s’identifier à lui et voir sa propre vie émaillée d’évènements semblables à ceux qui composent celle de Carax. Cette quête initiatique n’est pas sans danger, loin s’en faut tant ce passé est trouble ... Rien ne sera épargné au jeune homme jusqu’à la découverte du terrible secret qui se cache derrière l’histoire de Julian et l’épilogue inattendu du roman.
Un récit d’amour, d’amitié et de haine qui emmène le lecteur du début du XXème siècle à la guerre civile pour se terminer dans les ténèbres et la chape de plomb de l’Espagne franquiste… Le livre est très dur par moment ce qui n'empêche pas l’auteur d’y glisser des pages d’un humour particulier, on rit souvent des envolées lyriques, des phrases éloquentes, des situations cocasses, des métaphores et des citations dont il est riche.
L’ignoble Fumero et sa haine d’ enfant mal aimé devenu adolescent jaloux pour finir avec le temps en tueur sanguinaire tour à tour anar, communiste et personnage important du système Franco mis à part, l’histoire compte bien des personnages attachants : le délirant et courageux Fermin Romero de Torres anti-facho, tour à tour dirigeant dans la république légale défunte, SDF et ami protecteur de Daniel, grand amateur de citations imagées, de femmes replètes et de bonbons Sugus ; le doux père de Daniel et sa tristesse ; Miquel Moliner l’ami fidèle et généreux ; la belle Bea ou la mystérieuse Nuria Montfort …
J'ai beaucoup aimé ce roman que je viens de découvrir. Je vous le conseille.
Guy Bonnardeaux
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L’Ombre du vent ( La sombra del viento ) de Carlos Ruiz Zafon, 2001
Ed. Grasset et Fasquelle, 2004 pour la traduction française.
Le Livre de Poche n° 30473, 2006, 636 pages, 8 €
Un livre ...
Références notées. Le "sujet" du livre me parait captivant et c'est pas parce qu'il commence par "L'Ombre..."
Re: Un livre ...
Je remonte ce topic créé par notre ami Guy.
J'avoue n'avoir pas lu le livre qu'il présente, je sais ce qu'il me reste à faire !
En attendant, je peux vous parler d'un autre ouvrage.
Un roman dont tout le monde connaît l'adaptation qui s'en est suivit au cinéma, ... The searchers, ou La prisonnière du désert.
Le roman est d'Alan le May, il date de 1954.
Ce qui est frappant dans le livre, c'est que le récit est beaucoup moins "héroïque" que le film.
Car si la quête des deux héros - Amos (devenu Ethan dans le film) et Martin - est forte et exceptionnelle, c'est bien deux cow-boys miteux que nous décrit l'auteur.
Les costumes ne présentent pas bien. Les blancs ne savent pas parler indien et doivent tout apprendre pour continuer leurs recherches.
Il n'y a pas vraiment de duel final. Pas de chevauchée fantastiques.
Les coups de feux claquent, et hommes, femmes et enfants, qu'ils soient blancs ou rouges, meurent.
Les chevaux chutent, tuant sous leur poids leur cavaliers (ces rangers commandés par l'arrière-petit neveu de Louis Graigh) qui s'écroulent, hurlant de douleur, le torse broyé.
Quant à Deborah, la prisonnière désertique et mystérieuse, fille du nord élevée par les Comanches, elle est retrouvée ... mais à quel prix ? à moitié morte dans l'effroyable désert d'entre-les-vents,
John Wayne ne la ramène pas, saine et sauve, sur son cheval, puisque lui-même s'effondre d'une balle dans le ventre, tirée à bout portant.
Pour moi, l’intérêt du livre est bien là : montrer l'exacte errance de deux fous, déterminés à retrouver la trace d'une fillette dont ni l'un ni l'autre n'ont plus aucune image en tête.
Alan le May rapporte parfaitement l'étendue sans fin de cette mission qui durera cinq années.
Où prendre ses renseignements ?
Sur la base de quoi les étayer ?
La plupart du temps, ce sera un colporteur, un indien, un soldat, attiré par la promesse du récompense, et prêt à inventer n'importe quelle histoire ... que les deux héros devront alors vérifier ...
La dureté de la vie, les Comanches allant de raid en raid, les noms changeant de ces vastes paysages encore vierges,
sans compter le lourd passé qui fait de chaque personnage un homme imprévisible.
Amos n'est finalement qu'un tueur d'indiens ... Martin devra-t-il l'abattre ?
...
Bon, si j'évoque cette lecture, c'est aussi pour son anecdote moranienne. ... Car Bob, Bill et Henri Vernes sont cités !
Bob Morane tout d'abord, que l'on devine à travers cette courte évocation ...
... Mais le plus surprenant suit, un peu plus loin dans la même page !
Quelques mots de la bouche même d'Amos, où l'on apprend de singuliers aspects de la jeunesse de Bill, liée à celle de celui qu'il appelle Henry ...
J'avoue n'avoir pas lu le livre qu'il présente, je sais ce qu'il me reste à faire !
En attendant, je peux vous parler d'un autre ouvrage.
Un roman dont tout le monde connaît l'adaptation qui s'en est suivit au cinéma, ... The searchers, ou La prisonnière du désert.
Le roman est d'Alan le May, il date de 1954.
Ce qui est frappant dans le livre, c'est que le récit est beaucoup moins "héroïque" que le film.
Car si la quête des deux héros - Amos (devenu Ethan dans le film) et Martin - est forte et exceptionnelle, c'est bien deux cow-boys miteux que nous décrit l'auteur.
Les costumes ne présentent pas bien. Les blancs ne savent pas parler indien et doivent tout apprendre pour continuer leurs recherches.
Il n'y a pas vraiment de duel final. Pas de chevauchée fantastiques.
Les coups de feux claquent, et hommes, femmes et enfants, qu'ils soient blancs ou rouges, meurent.
Les chevaux chutent, tuant sous leur poids leur cavaliers (ces rangers commandés par l'arrière-petit neveu de Louis Graigh) qui s'écroulent, hurlant de douleur, le torse broyé.
Quant à Deborah, la prisonnière désertique et mystérieuse, fille du nord élevée par les Comanches, elle est retrouvée ... mais à quel prix ? à moitié morte dans l'effroyable désert d'entre-les-vents,
John Wayne ne la ramène pas, saine et sauve, sur son cheval, puisque lui-même s'effondre d'une balle dans le ventre, tirée à bout portant.
Pour moi, l’intérêt du livre est bien là : montrer l'exacte errance de deux fous, déterminés à retrouver la trace d'une fillette dont ni l'un ni l'autre n'ont plus aucune image en tête.
Alan le May rapporte parfaitement l'étendue sans fin de cette mission qui durera cinq années.
Où prendre ses renseignements ?
Sur la base de quoi les étayer ?
La plupart du temps, ce sera un colporteur, un indien, un soldat, attiré par la promesse du récompense, et prêt à inventer n'importe quelle histoire ... que les deux héros devront alors vérifier ...
La dureté de la vie, les Comanches allant de raid en raid, les noms changeant de ces vastes paysages encore vierges,
sans compter le lourd passé qui fait de chaque personnage un homme imprévisible.
Amos n'est finalement qu'un tueur d'indiens ... Martin devra-t-il l'abattre ?
...
Bon, si j'évoque cette lecture, c'est aussi pour son anecdote moranienne. ... Car Bob, Bill et Henri Vernes sont cités !
Bob Morane tout d'abord, que l'on devine à travers cette courte évocation ...
La faïence changeant du gris acier !C'est de lui que tu tiens tes cheveux noirs et tes yeux comme de la faïence. Il était aussi brun que ça, avec les mêmes yeux clairs.
... Mais le plus surprenant suit, un peu plus loin dans la même page !
Quelques mots de la bouche même d'Amos, où l'on apprend de singuliers aspects de la jeunesse de Bill, liée à celle de celui qu'il appelle Henry ...
Oui, le monde est incontestablement son royaume !A côté, il y a mon frère... le nôtre, à Henry et à moi. Le William dont tu as entendu parler si souvent. Je sais pas pourquoi mais dans la famille, on l'a jamais appelé Bill... William était le mieux de nous trois. Et de loin. Aussi beau que Henry et aussi fort que moi. Et c'était le cerveau de la famille. Et c'est là qu'il est ... exactement là. Il aurait pu être gouverneur, n'importe quoi. Seulement, il avait même pas ton âge. tout juste dix-huit ans ...
Modifié en dernier par Jerk le ven. 14 déc. 2012 22:38, modifié 1 fois.
- lagon requin
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Re: Un livre ...
Bravo Jerk pour cette bonne narration du livre via le film
je rêve d'un train très grand où la paix voyage avec tous les enfants et que nous puissions voir les spectacles de l'amour où on nous donne de l'affection.
Erika Johana Quintero ,14 ans
Erika Johana Quintero ,14 ans
Re: Un livre ...
Vient de sortir "Le Prisonnier du Ciel" de Carlos Ruiz Zafon aux Editions Robert Laffont.
Ce livre est présenté comme une suite immédiate de "L'Ombre du Vent", un récit qui m'avait littéralement emporté il y a quelques temps.
Ce livre est présenté comme une suite immédiate de "L'Ombre du Vent", un récit qui m'avait littéralement emporté il y a quelques temps.
Re: Un livre ...
Le hasard ......
En ce moment, diffusion du film sur la 3
En ce moment, diffusion du film sur la 3
Si les cons étaient fluorescents, ce serait la terre qui éclairerait le soleil !!!
- Boy
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Re: Un livre ...
Pas de hasard! Tous les directeurs de chaines TV suivent notre forum et adaptent leurs programmes en fonction de nos topics!
"La montagne, couverte d'une jungle épaisse semblable à un tapis de caoutchouc mousse, glissa sous le ventre brillant du Mitchell... Et tout à commencé.
Re: Un livre ...
Marabout est trop fort !
- Boy
- Marabout Collection
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- Enregistré le : mer. 15 juil. 2009 02:00
- Localisation : Arcachon
Re: Un livre ...
Ouais! Big Brother, c'est tout ridicule, à côté!
"La montagne, couverte d'une jungle épaisse semblable à un tapis de caoutchouc mousse, glissa sous le ventre brillant du Mitchell... Et tout à commencé.
Re: Un livre ...
Un petit livre pour un grand témoignage ...
J'ai découvert Albert Cohen grâce à Frédéric Dard,
le premier fut pour le second l'un de ses maîtres à penser en matière de littérature.
En lisant Ô vous, frères humains, on retrouve d'ailleurs un peu cette manière d'écrire, cet emploi du monologue si cher à Frédéric Dard.
Mais ici, le sujet est plus grave encore que lorsque San-Antonio pique ses contemporains.
petit par le nombre de pages - 200, écrit gros avec beaucoup de blanc autour - mais d'une écriture incisive et belle, et d'une rare importance.
J'ai découvert Albert Cohen grâce à Frédéric Dard,
le premier fut pour le second l'un de ses maîtres à penser en matière de littérature.
En lisant Ô vous, frères humains, on retrouve d'ailleurs un peu cette manière d'écrire, cet emploi du monologue si cher à Frédéric Dard.
Mais ici, le sujet est plus grave encore que lorsque San-Antonio pique ses contemporains.
Je ne saurais que trop conseiller la lecture de ce livre,Un enfant juif rencontre la haine le jour de ses dix ans.
J'ai été cet enfant.
Albert Cohen.
petit par le nombre de pages - 200, écrit gros avec beaucoup de blanc autour - mais d'une écriture incisive et belle, et d'une rare importance.