Merci Guy, merci Bernard !
Je ne connaissais pas ce MJ si particulier.
Joubert y est superbe !
La pose des personnages, des armes, un travail de composition qui n'a pas pris une ride !
Chaque caractère est montré, se révèle en quelques traits !
Trois personnages, trois caractères :
Regardez le traitements des "forces", ici.
Le cavalier que l'on porté par le mouvement, le déhanchement du cheval.
Ce cheval qui nous apparaît fort, épais, terriblement lourd, mais - et c'est en cela que le dessin est réussi ! - tout aussi agile dans la course, puissant.
On redouterait de le voir partir au galop, parce que Joubert nous fait bien sentir que la bête serait sur nous en un rien de temps !
Ci-dessous, le contraste entre la masse du cavalier et celle des enfants.
Le cavalier qui se penche vers eux, ses armes qui basculent dans l'autre sens, l'équilibre est idéal.
Le cavalier, son regard en direction de la droite, le cheval vers la gauche.
On ressent physiquement chaque masse, chaque tension.
Le cavalier, coincé entre son cheval qui avance pour brouter l'herbe, et les gosses presque amusés par ses aboiements.
C'est parfait.
J'ai parlé plus haut de trois caractères ? Ici, Joubert n'en montre pas moins de six différents ! Regardez !
Dans le dessin qui suit, je "vois" tout à fait la plaine herbeuse, le vent froid qui balaie les combattants.
Joubert nous plonge totalement dans la scène.
On est cloué au sol, le vent souffle, et au-dessus de nos têtes, de plus en plus vite, passe la masse énorme des nuages, qui s'amplifie !
Je n'ai pas souvent ressentit physiquement un décor en dessin, en bande dessinée.
Excepté les décors d'Uderzo (les plages balayés par la pluie dans
Astérix !) et quelques autres auteurs.
... Comme sur la couverture, qui d'entre nous ne ressent pas la trajectoire de chaque armes ? de chaque pointes, qui s'entrecroisent, poussent, ouvrent le passage !
... Une superbe leçon de dessin !
