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Et si Audrey Hepburn avait été l'héroïne du film "Out of Africa"...Ce drame romantique a connu mille et une aventures avant de voir le jour.
Cette adaptation du roman autobiographique publié en 1937 sous le pseudo d’Isak Denisen (le nom de jeune fille de l’écrivain est Karen Christentze Denisen) est, en effet, au départ, envisagé comme un projet dont le rôle principal sera tenu par Greta Garbo. La « Divine » (qui mettra un terme à sa carrière en 1941 à l’âge de 36 ans !), va décliner la proposition.
Plus tard, Audrey Hepburn est à son tour approchée. Mais, comme elle l’a fait pour le rôle de « Cléopâtre, elle dit non à cette proposition.
Le projet n’est pas mort pour autant. Au fil des années, les noms d’Orson Welles, David Lean, Nicolas Roeg sont ainsi cités pour le mettre en scène, le dernier imaginant pouvoir y retrouver son héroïne du film « Ne vous retournez pas », Julie Christie, dans le rôle de Karen Blixen. Sans succès.
C’est finalement Sydney Pollack (« Propriété interdite » « On achève bien les chevaux » Jeremiah Johnson » « Le cavalier électrique »…) qui s’empare d’Out of Africa dans la foulée du film « Tootsie ».Le nom de Meryl Streep apparaît alors. Mais Pollack hésite. Pas sur son talent d’actrice, évidemment, mais parce qu’il craint qu’elle ne soit pas assez sexy pour le rôle.
La comédienne l’apprend et déboule au rendez-vous en chemisier très décolleté et soutien-gorge rembourré. L’effet est gagnant. Elle décroche le rôle !
L’un des couples les plus mythiques de l’histoire du cinéma est né : Meryl Streep-Robert Redford sont indissociables de leurs personnages, Karen Blixen et Denys Finch Hatton !
Une petite anecdote: par soucis d'authenticité, le réalisateur choisit de tourner le film entre l'Angleterre et le Kenya. En plus des nombreuses règles et restrictions imposées par le gouvernement kenyan, l'équipe a du faire face à un autre dilemme: l'interdiction stricte d'utiliser des animaux sauvages pour le divertissement a forcé la production à faire importer des lions dressés de Californie pour les besoins de certaines scènes.
L’univers de Karen Blixen a inspiré le cinéma. Son œuvre a engendré de très beaux films.
Orson Welles, qui adorait Karen Blixen- il a confié un jour qu’il « avait passé quatre ans de sa vie à lui écrire une lettre d’amour et qu’elle était morte avant de l’avoir terminée"- adapte en 1960 « Une histoire immortelle » dans laquelle Jeanna Moreau donne la réplique au maître.
Quant au Danois Gabriel Axel, il nous invite en 1986 au délicieux « Festin de Babette » (oscar du meilleur film étranger : Stéphane Audran y incarne l’ancienne communarde exilée en Norvège qui, ayant gagné à la loterie, régale les villageois des trésors de la gastronomie française.